Les 4 critères déterminants du coût de l’assurance de prêt immobilier

Les 4 critères déterminants du coût de l’assurance de prêt immobilier

Âge et état de santé de l’emprunteur

  • Influence de l’âge sur le risque et le coût de l’assurance

Quel que soit le type de cotisations (constantes ou variables) l’âge est un élément déterminant du coût de l’assurance. Lorsque vous êtes sur un contrat en cotisations constantes, c’est l’âge à l’adhésion qui détermine le taux d’assurance qui sera appliqué pendant toute la durée de l’emprunt. Lorsque vous êtes sur un contrat en cotisations variables, un taux d’assurance différent est appliqué pour l’âge atteint à chaque date anniversaire du contrat.

  • Impact des antécédents médicaux et du mode de vie sur les tarifs

L’état de santé est un élément primordial du coût de l’assurance. En effet, les antécédents médicaux peuvent éventuellement influencer le prix de l’assurance emprunteur à la hausse. Certains types de déclaratifs, comme les antécédents ostéo-articulaires, peuvent donner lieu généralement à des exclusions partielles et non à des modifications tarifaires. Si les antécédents sont nombreux ou importants, le coût de l’assurance peut se révéler trop élevé et faire franchir au TAEG le taux d’usure, rendant techniquement l’emprunt impossible à réaliser par la banque.

Le mode de vie influe grandement sur l’état de santé des individus et un élément déterminant parmi les habitudes de vie est le fait de fumer ou non. Il est important de signaler que pour les Assureurs fumer ou vapoter revient au même. La plupart des Compagnies font la distinction entre fumeurs et non-fumeurs et, en moyenne, les fumeurs ont une prime plus élevée d’environ 30 %. Pour être considéré comme non-fumeur, il faut dans la plupart des cas avoir cessé de fumer depuis plus de 24 mois sans que ce soit sur la demande du corps médical.

Montant et durée du prêt

  • Corrélation entre le montant emprunté, la durée du prêt et le risque pour l’assureur

Plus le montant de l’emprunt est élevé, plus l’Assureur présente un taux d’assurance compétitif. Certains contrats ne font aucune distinction de tarif selon les capitaux assurés mais on retrouve sur beaucoup de contrats des seuils de capitaux à partir desquels des bonus tarifaires sont appliqués (comme par exemple, un premier bonus de quelques pourcents de réduction est appliqué pour un capital assuré de plus de 200 000 € et un second bonus est appliqué lorsque le capital assuré dépasse les 500 000 €).

Sur la plupart des contrats d’assurance emprunteur, la durée du prêt impacte significativement le coût de l’assurance car la grande majorité des contrats tiennent compte de la vitesse de l’amortissement des capitaux. En effet, plus les capitaux diminuent vite (donc plus la durée est courte et plus le taux d’emprunt est bas) moins l’assurance emprunteur est chère. C’est logique puisque l’Assureur aura moins de capitaux à verser si le prêt s’amortit rapidement.

  • Explications sur la façon dont ces facteurs influencent les primes d’assurance

La combinaison de ces deux facteurs (montant et durée) influence donc significativement le tarif de votre assurance de prêt. Un montant assuré de 50 000 € sur une durée de 25 ans présentera un taux d’assurance plus élevé qu’un montant assuré de 500 000 € sur une durée de 15 ans pour le même emprunteur.

Profession et activités à risque de l’emprunteur

  • Évaluation du risque professionnel et des loisirs à risque

Les Assureurs classifient les professions selon des catégories socio-professionnelles propres ou selon la classification de l’INSEE. En fonction de la segmentation choisie, la Compagnie va déterminer un taux d’assurance différent pour chaque catégorie ou classe. Ainsi un cadre administratif aura un meilleur taux d’assurance qu’un ouvrier du bâtiment pour un emprunt identique au même âge.

Pour les professions plus risquées telles que scaphandrier, policier, militaire, pilote d’hélicoptère, … les Assureurs appliqueront des tarifs spécifiques déterminés après avoir demandé des renseignements complémentaires aux proposants.

Pour les pratiques sportives il faut garder en mémoire qu’à de très rares exceptions près (comme le wingsuit par exemple) tous les sports sont couverts lors d’un baptême ou d’une initiation. C’est la pratique régulière d’un sport à risque qui entrainera après la complétion d’un questionnaire spécifique une tarification particulière. Il peut arriver que l’Assureur accepte de couvrir un sport considéré comme à risques sur certaines garanties et pas sur d’autres.

  • Conséquences sur le calcul de la prime

Plus la profession ou le sport est risqué, plus la surprime appliquée pour couvrir le risque sera élevée. Cette surprime peut être exprimée en pourcentage du tarif de base ou en pourmillage du capital emprunté. Il est donc important de choisir un contrat qui couvre la profession exercée ou le sport pratiqué dans le cadre de ses conditions générales de base.

Niveau de couverture choisi

  • Distinction entre les garanties de base et optionnelles

Les garanties Décès et Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) sont les garanties minimales d’un contrat d’assurance emprunteur. Elles sont généralement suffisantes lorsque l’objet du prêt est l’acquisition d’une résidence locative.

Ensuite, de nombreuses garanties et options peuvent être souscrites : Invalidité Permanente Totale (IPT), Invalidité Permanente Partielle (IPP), Incapacité Temporaire Totale (ITT), Incapacité Temporaire Partielle (ITP), Rachat des maladies non objectivables (MNO), extension de la durée des couvertures, perte d’emploi.

  • Impact des différentes garanties sur le prix de l’assurance

En toute logique, plus vous ajouterez de garanties et d’options à votre couverture, plus le taux d’assurance sera élevé d’où l’intérêt de choisir un contrat qui correspond bien à son profil d’emprunteur pour être bien garanti au meilleur prix. Il est également important de noter que certains contrats proposent des couvertures en inclusion (comme l’Incapacité Temporaire Partielle et le Rachat des maladies non objectivables).

FAQ

  • 1. Comment l'état de santé peut-il influencer le coût de l'assurance même après la signature du contrat ?

    La dégradation de l’état de santé de la personne assurée en cours de contrat n’a pas d’influence sur le tarif. En effet, seule le déclaratif au moment de la souscription est pris en compte. Le tarif ne pourra donc pas être augmenter même si l’assuré déclenche des prestations lors d’un sinistre lié à une aggravation du risque médical.

  • 2. Est-il possible de renégocier le coût de son assurance de prêt immobilier si sa situation professionnelle change ?

    En effet, si vous avez changé de situation professionnelle et que cette dernière est moins risquée que celle au moment où vous avez souscrit votre contrat, il est intéressant d’étudier à nouveau la couverture de votre emprunt. Certains contrats permettent de revoir leur position en cours de prêt mais dans la plupart des cas il faut basculer sur un nouveau contrat dans le cadre d’une substitution.

  • 3. Quelles garanties supplémentaires peuvent significativement augmenter le coût de l'assurance ?

    La plupart des garanties ont un coût raisonnable compte tenu de la couverture apportée à l’exception de la perte d’emploi qui a un coût très élevé, une durée de couverture limitée et de nombreuses exclusions.